3 MOIS SILENCE RADIO
Bien plus qu'une retraite
3 MOIS SILENCE RADIO
Quand le silence devient un territoire à explorer
On me demande souvent :
« Mais… pourquoi trois mois sans parler ? »
À première vue, ce n’est pas exactement le kit de survie post-rupture auquel tout le monde pense en premier.
Et pourtant… parfois, le meilleur chemin pour se retrouver, c’est d’accepter de se perdre.
La vérité ?
Ce n’est pas un choix.
C’est une nécessité.
Un appel.
Un de ceux que tu reconnais instinctivement, comme si quelque chose en toi savait avant toi.
…
Le point de bascule
Flash-back.
Thaïlande, 2017.
Une plage, une chaleur moite, et cette petite île de Koh Tao, décor parfait d’un film où tu ne sais jamais si tu joues le héros ou le figurant.
L’Argentine que j’avais rencontrée quelques mois plus tôt m’annonce qu’elle s’en va. Non pas par désamour, mais parce qu’un appel vient de tomber : le poste de sa vie, en Chine.
Elle suivait son instinct.
Et moi, j’étais censé applaudir.
C’est ça, aimer : parfois, ça signifie laisser partir.
Même si ton scénario intérieur n’avait pas prévu cette scène-là.
Même si ça déchire. Même si ça t’arrache tout ce que tu croyais tenir fermement.
Je t’épargne la version longue façon tragédie grecque remixée par Bollywood.
La chute a été brutale, longue, presque artistique tant elle a su viser juste.
Mais quelque chose en moi savait que cette histoire avait une fonction :
me pousser là où je refusais d’aller.
Et comme d’habitude, allié ou pire cauchemar, mon cerveau turbo a fait ce qu’il sait faire de mieux :
soit te sauver… soit te saboter.
Ce jour-là, il a tenté les deux.
Alors j’ai appuyé sur le bouton RESET.
J’avais besoin de recul. De silence.
De me vider pour me revoir autrement.
Le silence : ce maître que personne ne choisit
Parce que parfois, c’est le bruit que tu fais toi-même qui t’empêche d’avancer.
Tu peux lire mille livres, méditer, respirer, intellectualiser…
mais rien ne remplace le choc brutal du vrai silence.
Ma plus grande découverte de cette période tient en une phrase :
« Écoute la présence du silence : tu y entendras peut-être la résonance de ton existence entière. »
Dans le Yoga, on appelle ça Mauna.
Une pratique redoutable.
Parce qu’elle te met face à toi-même, sans échappatoire, sans rôle, sans masque.
Imagine ton esprit comme un singe surexcité qui sauterait dans un lac en remuant l’eau sans arrêt.
Impossible de voir le fond, ni même de distinguer quoi que ce soit d’ailleurs.
Juste du mouvement.
Encore et encore.
Mais si tu poses ton singe — doucement, sans le juger — alors l’eau se calme.
Et, lentement, le fond apparaît.
Le silence, c’est exactement ça.
Un décanteur pour l’esprit.
Pour moi, ça a pris la forme d’un vrai sevrage :
pas de téléphone, pas de réseaux, pas de messages, pas de conversations.
Juste mes sens.
Mes perceptions.
Et une étrange sensation de redécouvrir le monde avec des yeux neufs — presque comme un nouveau-né qui s’émerveille d’une simple fleur.
Car lorsque tu n’interagis plus… tu observes.
Et ce que tu observes finit par te parler.
Pas avec des mots.
Avec des évidences.
Le silence, ce n’est pas l’absence de bruit, car il possède son propre langage :
profond, déroutant, perçant… Tellement plus honnête que tout ce que tu pourrais verbaliser.
C’est la présence de tout ce que tu refusais d’écouter.
Ce que j’y ai réellement trouvé
On croit qu’il va nous éloigner.
En réalité, il nous ramène, vers nous-mêmes.
Pas une illumination, ni un sens de la vie tout prêt à consommer, ou un “nouveau moi”.
Juste… moi.
Sans agitation, ni posture, ni récit dramatique.
Un humain qui observe la vie au lieu de la commenter.
Un cœur qui recommence à respirer, un esprit qui s’assoit enfin à sa place.
Quelque chose que je n’avais jamais pris le temps d’écouter.
Le silence ne t’apporte pas de réponses toutes faites.
Mais il te rend apte à les recevoir.
Et ensuite ?
Le silence ne te promet rien.
Mais il t’offre la possibilité de tout.
Il ne te guérit pas, il te rend guérissable.
Et si tu veux vraiment comprendre ce que trois mois de silence m’ont donné…
tu n’as qu’une solution :
Essaye.
Car le silence ne se raconte pas : il se vit.
Même une heure, même dix minutes.
Même un seul moment où tu te retires du monde pour te rencontrer vraiment.
Le silence te parlera.
Toujours.
À condition que tu acceptes, ne serait-ce qu’un instant…
de ne plus faire de bruit.
Sa Sainteté le 14e Dalai-Lama
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